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jeudi, mai 1, 2025

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Cameroun/ Ouest : Bafoussam. Fin de la 2è édition de la Foire de l’innovation Entrepreneuriale

Pendant deux jours, les femmes formées dans le cadre du Projet  »ELLE » ont montré à travers des expositions leur savoir-faire.
L’événement était placé sous la haute supervision du Délégué Régional des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat de l’ouest avec l’appui technique du Cipcré, une initiative de l’ONG ARCS. Les femmes parmi lesquelles ont trouvait beaucoup de jeunes ont profité de l’occasion pour présenter divers produits transformés comme le textile, l’agroalimentaire et bien d’autres. M.Wafo Foko Christian 6e Adjoint au Maire de Bafoussam 1er lors de sa prise de parole, a félicité les participantes et les partenaires. Il a surtout salué l’initiative de Mme Michela Gaffuri Riva coordinatrice de l’ONG ARCS. Cette dernière a d’ailleurs signalé la fin du projet ELLE tout en encourageant les femmes qui ont reçu des prix et même celle qui n’ont pas été à la hauteur d’en recevoir. Les participantes qui, pour la plupart venaient des Groupes d’initiative Commune (GIC) se sont estimées heureuses d’avoir participé aux formations et à cette foire qui leur ont servi de présentation de leurs savoirs faire. Pour Makougang Judith :  » je fais dans la couture, je suis venue exposer les habits, les Kaba, les boubous et les gants que j’ai cousus. Malgré le fait que je n’ai pas vendu, je pense que la prochaine fois sera la bonne. Je suis située à l’entrée de la ville, la foire était très bien, j’apprécie l’initiative ». Les membres du jury au terme des activités ont donné les résultats. Comme critères, les filières de la SND 30 ont été prises en compte, le conditionnement, le paquetage, l’originalité, la présentation du produit et du promoteur, de l’esthétique, de l’âge, de la jeunesse, le handicap figuraient aussi en ligne de mire. En ce qui concerne le projet ELLE, dans la catégorie Agro-Alimentaire, la 3e place est revenue à la structure Kepenfo, club d’éveil qui fait dans la production du café. Elle a reçu 50 000 francs CFA. GIC Champignon est classé 2e et a reçu 100 000 francs CFA. Le premier prix dans le textile est revenu à la marque Bouamakana venant du Noun qui a reçu 140 000 Francs CFA. Il faut préciser que l’argent ne sera pas donné en numéraire, mais en nature dont chaque bénéficiaire devra décliner ses besoins dans un compte d’emplois. Pour les bénéficiaires externes, les critères étaient les mêmes et le jury a noté également en fonction des filières. Le GicTatetop qui fait dans la transformation des pommes de terre en chips a été classé 7e et a reçu un prix de 25 000 francs CFA. En 6e position, le Souks belle étoile qui fait dans la transformation du manioc en farine pour pâtisserie, son prix est de 30 000 francs CFA. Le GIC Cité de la Paix est classé 5e, il fait dans la transformation du manioc en tapioca a reçu une somme de 35 000 francs CFA. La 4e place a été occupée par le GIC Malou Design qui fait dans le textile et il a reçu 40 000 francs CFA. Makeus Fondation qui fait dans les biscuits à base de plantains a reçu un prix de 50 000 francs CFA. GIC Sona qui fait dans la production du Yaourt est classé 2e et a reçu un prix de 60 000 francs CFA. En fin la 1ère place est revenue au GIC Agro Bens qui fait dans le vin, il a reçu un prix de 80 000 francs CFA. Exit donc cette deuxième édition de la Foire du projet ELLE. Il reste tout simplement aux différentes participantes de mettre à profit tous les enseignements reçus lors des diverses séances de formation.
                                                                                                     El Kamal Mba Junior

Interview
Michela Gaffuni Riva
« Elles se sont vraiment déployées sur le terrain »
Coordinatrice de projet en partenariat avec le Cipcré, elle est satisfaite de son bilan et surtout du niveau d’implication des femmes engagées désormais dans l’entreprenariat.

Trois ans après, vous voilà au soir du projet ELLE. Quelles sont vos impressions ?
Le projet ELLE a été lancé en Septembre 2020. Et, justement, nous sommes en Mars 2024 ; dans quelques jours, on va clôturer ce projet. C’est un projet réalisé par AXE, Groupe solidaire, en Partenariat avec le CIPCRE et d’autres partenaires locaux, notamment le NIDD, le CMO après AJVN. Les trois régions d’interventions actuelles sont : l’Est, l’Ouest, l’Adamaoua. Avec le co-financement de la délégation de l’Union-Européenne au Cameroun. On peut dire qu’à la fin de ce projet, surement, la coordination est satisfaite. Pare qu’on a vu que l’atteinte des résultats est vraiment acceptable. Et on a eu à financer dans le cadre de ce projet, en termes d’appuis matériels et techniques, 83 groupes de micro-entrepreneurs, femmes et jeunes, dans les trois régions, et ils ont vraiment bénéficié des équipements, des matières premières, du coaching de proximité, des experts qui l’ont aidé à développer leurs idées entrepreneuriales ; à les renforcer, et à mieux les gérer ; en les formant justement en entreprise, formalisation d’une entreprise, développement, maturation des projets, etc. Et surement, ces cinq activités qui ont un impact majeur directement sur le niveau de vie des bénéficiaires et pas seulement de groupes de jeunes et femmes bénéficiaires, mais aussi de leurs familles et de leurs communautés. Puisqu’on parle d’activités génératrices de revenus et aussi nous sommes très satisfaits du travail réalisé par les femmes leaders du projet qui ont été formées sur le programme. Je connais mes droits, j’agis notamment sur le droit des femmes et comment prévenir les violences basées sur le genre, …Et ainsi sur le contrôle supérieur de l’action publique dans le CKA. Elles se sont vraiment déployées sur le terrain de leurs communautés pour sensibiliser davantage sur le concept du droit des femmes soit pour faire le suivie avec des initiatives des projets publics d’investissement dont ils ont lancé vraiment une dynamique pour laquelle la femme n’est plus en position reculée, mais ELLE a pris le devant leurs propres communautés que ce soit au niveau économique, sociale culturelle, etc… Donc que beaucoup d’efforts ont été faits et aussi sur AXE qui concerne l’intégration du genre. On a eu à créer vraiment une dynamique très forte avec les OSC, mais aussi avec le secteur réel et professionnel des médias et d’autres acteurs clés. Au niveau de chaque structure, que ce soit publique et privée, de son fonctionnement aussi au niveau d’opérationnalisation des projets, des interventions.
Est-ce qu’on peut parler de saison II ?
On ne peut, pas s’engager sur certaines situations qui ne sont pas structurées. Et déjà, le projet ELLE, comme je le disais a déjà bénéficié de co-financement de la délégation de l’Union Européenne et ce cofinancement va s’achever dans les prochains jours dont avant de pouvoir dire qu’il y aura une suite structurée à ce projet, il faudrait avoir au préalable formulé et soumis notre proposition de projet dans la continuité et avoir reçu un accord de financement d’un bailleur et en ce jour nous ne sommes pas encore à ce stade, mais surement AXE avec ses partenaires a l’intention de continuer à chercher des opportunités de financement sur les même thématiques des genres. Et on peut aussi dire que la rivalité s’assure aussi au niveau local, avec les femmes, les micro-entreprises qu’on a mis sur pied, qui vont continuer à travailler avec « l’appui femme » qui vont donner aux OSC locales pour qu’ils prennent en compte le genre et aussi pour les femmes leaders. Il faudrait vraiment que l’AXE et ses partenaires locaux s’engagent à mener un suivi de leurs actions et des retombées au niveau communautaire.
Quelle appréciation faite vous pour la 2eme Edition de la foire de l’Innovation ?
La deuxième édition de la foire a été très satisfaisante ! Parce que nous avons eu une quarantaine d’exposants, entre exposants internes aux projets, dont ceux qui ont déjà eu à bénéficier de l’appui matériel du projet et exposants externes qui, par contre, sont simplement des jeunes et des femmes actifs dans le domaine entreprenariat, dans les zones d’interventions et l’art, ils peuvent avoir bénéficière d’autre projet de nos partenaires où certains ministères peuvent les avoirs envoyés. Déjà, il y a eu un bon résultat et un échange entre tous les acteurs concernés de la question. Par la question et l’entreprenariat féminin, ça a été une bonne opportunité pour tout le monde pour se faire connaître. On a eu la présence du Maire de la ville de Bafoussam, de plusieurs sectorielles, de certaine Maire d’arrondissement. Ils ont eu la possibilité d’apprécier les produits de ce groupe et aussi on a eu un jury-technique qui a mené une évaluation pour arriver à sélectionner 07 exposants externes et 03 exposants internes du projet ELLE qui ont gagné les AWARDS. Dont c’est un chiffre symbolique qui est attribué à chaque position. Le groupe va bénéficier de l’équipement aux petits matériels d’une quantité correspondant à la valeur du prix de l’AWARDS. Ça aussi c’est un plus qu’on a pu offrir à nos invités, jeunes et femmes et surtout femmes parce que, vraiment, il faut plus persévérer sur l’entreprenariat féminin lors de ces journées de la foire.
                                                                    Propos recueillis par Stéphane Mba
Réaction
Said Ntieche
Originaire du département du Noun Il a remporté deux fois le premier prix du projet ELLE.
« Je suis un jeune originaire du département d Noun, plus précisément de Foumbot. Je suis diplômé de l’institut des beaux-arts de Foumban. Le groupe que je représente dénommé : BOUAMAKANA qui signifie, en mot Bamoun « moi aussi ». En réalité, ce groupe est notre défi en tant que jeune de nous impliquer dans le développement de notre pays ce à travers nos compétences dans les accessoires de mode et autres objets de décoration. Déjà la foire-ci qui est un démembrement du projet ELLE dont nous sommes bénéficiaires vient à sa deuxième édition dont nous avons eu la bénédiction d’être encore lauréat. Être vainqueur, c’est pour nous une source de joie de motivation et de challenge. Parce que lors de la première édition nous venons juste montrer notre savoir-faire issu des formations et des subventions reçues dans le cadre ELLE. Et en gagnant le premier prix c’était un défi pour gagner le deuxième prix, car on ne venait plus seulement pour présenter mais pour gagner un titre ; on peut dire que cela a eu l’impact qu’il fallait, même au niveau des ventes nous avons réalisé les meilleures ventes que par la première édition. Et ceci peut se justifier par la qualité de nos produits qui s’est vu nettement améliorée. Le projet ELLE de fond en comble quelque fois on était triste des retards sur les activités et on savait aussi que la patience une arme de guerrier, cela viendra. Mais le projet ELLE a été un tremplin, pour notre épanouissement parce qu’il nous a permis de nous structurer ; nous a permis de mieux comprendre de l’esprit de l’entreprenariat et nous a donné des tribunes pour nous exprimer pleinement. En ce jour nous sommes remplis de gratitudes et de reconnaissances envers toutes les personnes qui ont pensé ce projet, qui l’ont financé, nous demandons à Dieu de les bénir ».

Tchougong Alphonse Aimé
Originaire du département de Bamboutos. Bénéficiant du projet ELLE
« Je viens de Bamendjo dans le Bamboutos. Je suis le secrétaire du groupe GENOVIDEB groupe nouvelle vision pour le développement de Bamendjo qui a une coopérative Agro-Proct bénéficiaire du projet ELLE. L’activité qui nous a fait bénéficier de ce projet c’est la production des intrants biologiques ; nous produisons des engrais bio tel le compost de 21 jours Em, les différents Duren qui servent aux producteurs de produire biologiquement pour préserver l’environnement, les animaux et les hommes ; voilà principalement ce que nous produisons et pour cette deuxième édition de la foire de l’innovation, nous sommes venus à Bafoussam présenter nos différents produits. Et cela a été vraiment difficile pour nous parce que l’agriculture bio reste toujours un mythe pour la population et encore pour les Camerounais. Ce qui fait que présenter nos produits aux différentes personnes, elles n’arrivaient pas à comprendre. Heureusement, qu’à côté de nous depuis un certain temps, nous avons bénéficié de l’appui des techniciens de l’agriculture CIPCRE qui nous ont permis de produire les différents produits de l’agriculture et ce sont ces produits que nous avons présentés aux personnes qui ont pu comprendre réellement que nos intrants biologiques donnent effectivement de bons produits. Hier ceux qui en ont pris sont revenus témoigner que nos produits sont de bonne qualité. Nous voulons que tout le monde puisse manger bio, notre corps, notre organisme est pourri. C’est en renforcement bio que nous pourrons revivre d’où notre slogan « nouvelle vie, Agro-Protec-Corps ». Je suis satisfais d’être parmi les autres ; dévaluer notre niveau que nous avons vu très bas ; et également, ça nous a permis d’apprendre de ceux qui étaient à côté de nous. A partir de là, nous avons pu voir des personnes qui étaient et qui nous ont donné des conseils, fort de leur expérience. Par rapport aux techniciens qui sont venus, ils nous ont dit le mécanisme que nous pouvons mettre sur pied pour que notre structure grandisse ».

Ngounou Batchanji Steve
Originaire du département de la Mifi. Promoteur de l’établissement MBS AGRO-Industrie,
« Je suis promoteur de l’établissement MBS Agro-Industrie, logé dans la ville de Bafoussam. Nous faisons dans la production et la vente du vin de raphia vin de raphia en bouteille dans les conditionnements de33 centilitre et 65 centilitres. Également, nous faisons dans les jus naturels, ananas, jus de baobab, jenjembre. Et autres Foléré. Je suis à ma première participation. Pour une première fois, je crois que c’est un coup de maitre, Je suis impressionné par la bonne qualité de l’organisation. J’ai déjà eu à participer à d’autres évènements du même genre, mais ici, en deux jours ça a été impeccable. Ceci est ma particularité ! J’aimerais me rapprocher vers la structure qui a organisé cet évènement pour implanter mon entreprise.

Zeta Nyonglemuga
Responsable de l’association des femmes et filles dynamiques déplacées interne du Nord-Ouest.
« Je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que le projet ELLE a fait pour nous. Quand nous venions à Bafoussam nous étions comme abandonnés, désespérés même acheter au marché était difficile pour nous à cause de la non maîtrise du français, prendre soins de nos enfants n’était pas du tout facile parce-que nous étions sans emploi mais aujourd’hui grâce aux appuis matériels et techniques. Le projet ELLE dans notre projet de culture du Manioc, nous a doté d’une machine nous facilitant notre travail de transformation du Manioc en tapioca et autres produits qui sont par la suite commercialisés et c’est grâce à ces revenus que nous ‘envoyons nos enfants à l’école. En effet grâce au projet ELLE nous avons une certaine autonomie financière et nous pouvons aujourd’hui dormir non seulement sur des matelas mais confortablement sur des lits. Lorsque nous regardons dans le rétroviseur il est clair que notre situation s’est nettement améliorée que lorsque nous arrivions à Bafoussam ».
                                                                                                                         Stéphane Mba

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