Henriette Ekwé, militante de l’Upc accuse le candidat de l’alliance pour le changement (Apc) à la prochaine élection présidentielle d’avoir été à la manœuvre pour la consolidation du pouvoir de Paul Biya en 2008 lors de la révision de la loi qui limitait le mandat présidentiel…Les pro-Kamto à l’instar de Dr Siméon Kuissu maintiennent leur soutien à l’agrégé de droit.
Soutien de Maurice Kamto et ancien dirigeant de l’Union des populations du Cameroun, le parti de Henriette Ekwe, le Dr Siméon Kuissu indique que le rôle principal des dirigeants politiques c’est d’adapter la ligne politique d’un parti politique à l’évolution réelle de la situation que nous vivons. Il trouve que l’agrégé de droit incarne bien le leadership politique camerounais. « J’y crois fortement, depuis à peu près un an nous avons travaillé pour que des camerounais s’inscrivent sur les listes électorales, le résultat est très agréable pour nous et on avance, nous avons encore l’année 2024 pour continuer ce travail d’inscription massive sur les listes électorales. Maintenant convaincre nos compatriotes, c’est le programme politique, d’accord, le programme politique du Mrc a convaincu beaucoup de gens, regardez la salle de congrès était pleine, regardez les réunions du Mrc dans les régions, quand le président est venu à Bafoussam, Nkongsamba, Douala, Yaoundé, regardez les foules qu’il y’avait, elles ne peuvent certainement pas s’aligner derrière un programme qu’elles n’ont pas approuvé. La population camerounaise approuve aujourd’hui de façon massive, le programme du Mrc. Pour rajouter il y’a un leader incontesté dans le Mrc et de plus en plus aussi dans l’opposition, c’est ce qui a manqué pendant des années », explique-t-il. Seulement, Henriette Ekwe, figure forte de l’Upc n’est pas de cet avis. Elle est revenue sur la polémique à la suite de ses propos récents relatifs à la participation de Maurice Kamto à la révision constitutionnelle de 2008. Arguant que le président national du MRC faisait partie des artificiers de cette opération qui a en réalité consacrée la présidence à vie de Paul Biya. Selon le journaliste, elle a affirmé sur les antennes de ABK Radio à Douala : « Amadou Ali n’avait aucun intérêt à me mentir au sujet de la participation de Maurice Kamto à ce processus de révision de la constitution «. Sauf que Marafa Hamidou Yaya a lui-même dit être celui qui a porté le dossier mais en plus de cela, Amadou Ali est décédé, commente le journaliste. Une option contredite par le Dr Simeon Kuissu. Pour lui, depuis 2018, les camerounais ont redécouvert la politique, ils s’engagent de plus en plus dans la politique, ça s’est le phénomène majeur, les camerounais sont de plus en plus nombreux à prendre enfin leur destin en main. « C’est très positif parce que si vous êtes un groupe de gens, vous êtes tranquillement assis chez vous à manger vos pommes de terre et que le pouvoir vient vous massacrer simplement, il est évident qu’il y’aura jamais de changement, mais si vous avez des camerounais qui ont compris que c’est notre action, nous le peuple camerounais qui prônera le changement et bien là l’espoir est permis. Moi, j’ai vu à Nkongsamba quand le président du Mrc est venu installer le bureau du Littoral 2 du Mrc, j’ai assisté à un phénomène qui m’a beaucoup impressionné parce que je n’avais encore jamais vu. Habituellement, quand on manifeste dans la rue, avec ou sans autorisation, la police arrive et tout le monde s’enfuit. Qu’est-ce que j’ai vu en Nkongsamba? J’ai vu des camions de police arrivés, des militaires alignés devant ces camions avec des fusils branchés et en face d’eux, un petit groupe de militants, moins d’une dizaine qui ont avancé vers les camions militaires et les fusils pointés sur eux. Les militaires ont progressé, mais les militants n’ont pas reculé, c’est l’armée qui s’est arrêtée devant eux et à ce moment, les foules sont venues leur soutenir de derrière et malgré les appels du sous-préfet avec son haut-parleur qui intimait aux gens de partir, personne n’a bougé d’un iota. Ça c’est la preuve que les camerounais d’avant-garde s’engagent maintenant y compris aux prix de leur vie à travailler pour que le changement politique arrive dans ce pays », soutient-il. Et si au-delà de ce qui les oppose actuellement, la camarade Henriette Ekwe, d’une part, et, le président Maurice Kamto, d’autre part, étaient tout simplement devenus à leurs corps défendant des otages et voire même plutôt des instruments entre les mains de forces et groupes ethno- régionalistes qui seraient en train de se livrer bataille pour des raisons qui ne tiennent pas compte des intérêts collectifs des Camerounais et du Cameroun ? « La question devrait être sérieusement posée dans notre pays ou un train en cache toujours un autre. Et au demeurant, comme nous le disons, si la question devrait être posée, elle doit d’abord commencer par l’être par les deux principaux concernés eux-mêmes. « Nous ne sommes désormais plus qu’à dix- neuf mois d’une fin de mandat du président Paul Biya qui, non seulement soulève déjà de nombreuses vagues dans le Landerneau politique camerounais, mais va inéluctablement être un autre moment fondateur de l’histoire du Cameroun des années qui vont suivre. Et la situation du pays est on ne peut plus critique non pas seulement sur le plan économique, mais particulièrement aussi sur le plan politique », analyse Jean-Pierre Djemba, 1er Vice-président du PSP/UPC), potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2023 Isidore Mballa Mballa