Cameroun :Ouest/ La 39e édiction de la Journée internationale de la Femme (JIF). Mais à quoi sert cette journée ? Parole aux femmes…

Charline Flore Demgne                                                                                                                         Journaliste, Chef de chaîne de POALA FM et Point focal section UPF-Ouest  

Comment perçois-tu la célébration de la JIF au Cameroun ? 

  Nous sommes rendus à la 39 è édition de la Journée Internationale des droits de la Femme dans la région de l’Ouest et dans notre pays. Au fil des années, personnellement, j’ai noté une évolution au niveau du 8 Mars. Par le passé, les principales concernées, les femmes avaient réduit la JIF au superficiel. La journée du 8 Mars se résumait en l’étoffe, couture, manger, boire, danser et se livrer à la débauche. La caste des intellectuelles… La caste des intellectuels se décarcassait à réunir les femmes autour des tables rondes, causeries éducatives, conférence sur les thématiques liées aux droits et devoirs des femmes. Un exercice qui s’effectuait, la plupart du temps sans la femme bayam sallam, commerçante, agricultrice, call boxeuse, ménagère… Aujourd’hui, grâce à la décentralisation, l’implication des femmes est palpable au niveau des activités marquant la JIF…                              Cette célébration participe t-elle à la manifestation de l’automisation économique et politique des femmes ?                                                                                                                                                                 En effet. Nous assistons de plus en plus à une période déterminée, consacrée à la promotion de l’égalité des genres (hommes-femmes), aux droits essentiels des femmes dont le foncier, le vote, l’éducation, la formation, la santé, l’association… Sur ce plan, le progrès est notable. La femme se retrouve dans des secteurs d’activités très variés et bénéficient quelques fois de l’accompagnement du gouvernement. L’entrepreneuriat féminin est encouragé. Les avis des femmes sont requis sur des sujets autrefois tabous. À force de revendiquer la parité homme – Femme sera derrière nous. Le défilé du 8 Mars donne l’occasion à la gente féminine de continuer d’exprimer sur des pancartes, ses frustrations, les violences de toutes formes subies dans le foyer, en entreprise, dans la société en général et… Le message passe. Les autorités administratives, traditionnelles, religieuses, la société civile, jouent les intermédiaires auprès du gouvernement qui, réagit en résorbant progressivement les problèmes des femmes.

 Que faire pour stopper les dérives qui accompagnent souvent la célébration du 8 Mars dans les villes et campagnes ?                                                                                                                                                        Commençons par mettre un point d’honneur sur la dénomination de cet événement : la Journée Internationale des droits de la Femme et non Journée Internationale de la Femme. Insistons sur le but de l’événement qui vise à faire respecter les droits des femmes à toutes les étapes de leur vie, dès le plus jeune âge.  Évaluons la célébration en termes da t-on avancé dans la quête permanente de l’amélioration des conditions de vie de femme. Poursuivons la sensibilisation des femmes sur le rôle dans, la société. La femme est le premier facteur du développement économique et humain.  » Allons vers les femmes jusque dans l’arrière-pays, apprenons à parler leurs langues, ce qui va faciliter les échanges. Arrêtons la stigmatisation des femmes d’où qu’elles viennent. En tant que femme journaliste, notre média contribue à communiquer sur la promotion des droits de la Femme, sur les actualités des femmes. Les efforts du gouvernement à améliorer la situation de la femme en tant que facteur du développement.

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