Cameroun : Entreprenariat féminin Alvine Kouambo Promotrice culturelle et présidente de Ecran pour le renouveau de la culture africaine (Erica)

« En matière de cinéma, la vision de la femme est particulière »                                                              Quelle est la relation entre la promotion du leadership féminin et le cinéma ?                                          Je suis la principale organisatrice du Festival international du cinéma et l’art théâtral (Ficiat). Anciennement appelé Ficb, ce festival, désormais biennal, est à sa 11eme édition. Une édition marquée par de nombreuses innovations. Après le 10e anniversaire nous avons décidé de mettre en exergue et en vitrine la formation. Nous nous sommes dits il vaut mieux avoir une traçabilité dans la formation. Désormais, le festival est biennal. Nous avons déjà traversé l’année des formations.  Nous avons créé des clubs cinémas dans les établissements dans les établissements scolaires. Ces groupes ont effectivement reçu du matériel. Cette année, c’est celle des Awards. Le festival va se dérouler du 24 au 27 avril 2024. Je suis très honorée que vous soyez venus vers moi en cette période où on célèbre la femme. Aujourd’hui, la femme n’est plus mise à la traine. Nous sommes des modèles. Il est constant que nous avons gravi des échelons dans ce secteur bien difficile qu’est celui du cinéma.  Les femmes sont en train d’émerger dans ce secteur, celui du cinéma. C’est l’occasion pour moi de leur demander de tenir bon. La vision de la femme est toujours dans un domaine précis quelque chose de particulier. 

Que faire pour que le cinéma nourrit son homme face à la piraterie liée au développement exponentiel des technologies de l’information et de la communication ?                                                     

  Le Cinéma nourrit son homme. Il suffit de se frayer un chemin sur. Les acteurs veulent vite être visibles. Il y a un travail qui se fait « back ground ». Le 7e art a des métiers du cinéma.  Il y a sept métiers et chacun trouve son compte. Parce que le réalisateur et le scénariste n’ont rien à se dire, mais chacun y trouve son compte. 

   Pour parler terre à terre, les réseaux sociaux n’ont-ils pas contribué à banaliser le cinéma ?                 On peut le dire, si on a vu panoramique sur ce qui est le cinéma. Le public camerounais n’a pas une bonne culture du cinéma. Ce qui fait que la majorité des personnes ne savent pas bien établir une différence entre film amateur et film bien réalisé qui respecte les canons cinématographiques. L’amoureux du septième art sait ce qu’il recherche à travers un film professionnel. Les réseaux sociaux et la télévision sont venus donner l’impression que l’on ne va plus aller dans les salles de cinéma. Ces salles sont d’ailleurs fermées. Depuis que j’organise des festivals à l’Ouest, les gens ne se mobilisent pas suffisamment. Il faut toujours greffer les autres activités au programme du Ficiat pour attirer le public. C’est pour cela que nous organisons parfois des élections Miss Ficiat pour drainer le public. On le fait pour que chacun vienne. A travers le film, il peut trouver autre chose. Nous travaillons pour inculquer la culture cinématographique au Camerounais. 

   A travers le développement du cinéma, la femme camerounaise, la femme africaine, peut-elle retrouver ses repères ?                                                                                                                         Pourquoi pas ? Les femmes ont beaucoup de message à véhiculer et à travers le l’image, on communique. Les femmes qui se sont mises dans le cinéma doivent être très accompagnées. Elles ont toujours les thématiques qui développement et transforme l’homme. A travers l’image, on communique mieux. La femme camerounaise doit se mettre dans le septième art si elle en a le don. La facilité a gagné le dehors. Les hommes cherchent à chosifier les femmes. Une femme a commencé une activité ou un projet, elle n’est jamais arrivée au bout à cause des facilités qui frappent à l’œil. Je demande aux jeunes filles de travailler. Elles doivent rester à toutes les tentations. Pierre de Courbetain. Il faut dire que nous sommes femmes avec de la matière. Chacune a un don. Chacune est talentueuse. Rien n’est facile. Rien n’est rose. Il faut travailler. Il ne faut pas se laisser aller. A priori, quand un homme voit une femme qui se bat, il voit d’avoir une femme à prendre. L’homme doit soutenir la femme dans l’atteinte de ses objectifs, sans vouloir l’instrumentaliser ou la chosifier. Les femmes sont des génies. Elles doivent mettre leur génie en place sans être troublées. Les femmes doivent résister. Il y a un Dieu qui protège tout le monde. Tenez bon, on n’a pas besoin de ça. On peut atteindre ses objectifs sans être chosifiées. Toutes les femmes ne sont pas à prendre. Aussi, les femmes doivent éviter entre elles des scènes de rivalités et de jalousie inutiles. Elles s’unir et progresser ensemble, sans se laisser chosifier pas les hommes.

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