Après deux ans d’interruption due à la pandémie à Corona virus, les populations du Wouri ont célébré avec faste le cinquantenaire de l’avènement de l’état unitaire.
Elles ont battu le pavé pour marquer cette célébration qui a commencé autour de 10h 30 à la place de fêtes de Bonadibong. D’abord le défilé militaire avec d’un côté les forces armées et de l’autre les forces de sécurité composées de la police et de gendarmerie. Le défilé civil va suivre avec en tête les jeunes de l’agence régionale du service civique de participation au développement, les élèves du primaire, du secondaire et les étudiants vont suivre. Les associations diverses et partis politiques mettent fin au défilé présidé par le gouverneur de la région du littoral Samuel Ivaha Diboua. On aura également noté avant le démarrage de ce défilé, la remise solennelle des médailles de différents ordres aux méritants. Mais au-delà de cette cinquantième célébration de l’état unitaire qui avait pour thème : Forces de défense et de sécurité au service du peuple pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale, gage de l’émergence du Cameroun, il faut dire que le pays du président Paul Biya ne porte pas très bien. L’unité du Cameroun est sérieusement menacée depuis 2016 par les velléités sécessionnistes provenant des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le pays fait également face aux combattants de Boko Haram qui sèment la panique dans l’Extrême-nord. De plus des tensions naissent de jour au jour notamment avec la grève des enseignants sous le prisme du collectif »On a Trop Supporté » (OTS), la montée de l’inflation qui se généralise sur les marchés avec des protestations violentes dans le Noun. La montée du tribalisme qui fait rage dans les réseaux sociaux, sans oublier la diaspora qui manifeste chaque jour son ras-le-bol vis-à-vis du pouvoir de Yaoundé s’en prenant à tous ses suppôts parfois de manière très violente. Au vue de tout cela, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer une autre forme de l’état. C’est dans ce sillage que le PCRN de Cabral Libih propose un fédéralisme communautaire. D’autres partis politiques proposent une décentralisation accrue avec l’autonomie des collectivités territoriales décentralisées (communes) en vue d’accélérer le développement à la base. Le gouvernement de la République en réponse a opté pour une régionalisation qui pour le moment, ne porte pas encore de fruits car on attend toujours sa délimitation effective et des clés qui la permettra de jouer son rôle réel de développement. En définitive donc, l’unité nationale camerounaise doit être reconstruite sur les valeurs que revendique l’ensemble du peuple camerounais. C’est une affaire de tous et de chacun. FloFlo de Sally à Douala
Réactions:
Samuel IvahaDiboua ( Gouverneur de la Région du Littoral)
Nous sommes très satisfaits de la célébration de cette 50e édition de la fête de l’unité nationale dans notre région. Il faut dire Merci à l’Éternel qui a permis que tout se passe dans de très bonnes conditions et dans un temps très clément, vous savez que nous sommes déjà en saison pluvieuse.
Anicet Ekane ( homme politique)
En fait pour nous, nous pensons que le 20 mai, la fête de l’unité nationale en principe, c’est uniquement l’armée qui devrait défiler. Je note aussi une organisation partisane, sectaire de ce défilé qui ne magnifie pas exactement la cohésion nationale. L’unité est un processus qu’il convient à y travailler.
Maurice Mbeteu ( récipiendaire)
C’est le résultat d’un travail acharné. J’ai travaillé pendant 30 ans avec 29 ans au sein du Groupe Fokou où j’ai été respectivement au Gabon, au Congo et de retour au Cameroun où j’ai exercé dans les dix régions. Actuellement j’œuvre à mon compte personnel où je vais de temps en temps en Chine dans le cadre de mes affaires. Je suis en quelque sorte international. Je demande aux jeunes d’être persévérants, de ne pas avoir l’esprit de gagner tout d’un coup, qu’ils mettent du temps à chercher pour pouvoir à la longue être récompensé.
